Passer de WordPress à Odoo permet d’unifier contenu, e-commerce, CRM, ventes, inventaire et comptabilité dans une seule plateforme. Le risque, c’est de perdre le capital SEO (positions, trafic, backlinks) si la migration est faite “à l’aveugle”. La bonne nouvelle : en suivant un plan rigoureux, on transfère l’essentiel du signal (contenus, maillage, redirections) et on ressort souvent avec un site plus rapide, mieux structuré, et plus facile à maintenir.
Étape 1 Audit SEO & inventaire des URLs (le socle)
On commence par photographier l’existant. Exportez toutes les URLs indexables de WordPress : pages, articles, catégories, fiches produits, médias importants. Récupérez également les métadonnées (title, meta description), les balises H1/H2, le maillage interne, les schémas JSON-LD, ainsi que les données de performance (Core Web Vitals), GA4 (pages de destination, conversions) et Google Search Console (requêtes, pages, erreurs d’exploration). On identifie les contenus à conserver, fusionner ou supprimer. Résultat attendu : une table de vérité de vos URLs et de leur état SEO, pour piloter la suite sans surprises.
Étape 2 Mapping des URLs & stratégie de redirections 301
C’est la phase la plus sensible pour préserver le “jus SEO”. Pour chaque URL WordPress, on définit sa destination Odoo (page, blog, produit, catégorie) et l’on rédige une matrice de redirections 301. Idéalement, on conserve les slugs performants (quand c’est pertinent) ; sinon, on crée des slugs nets et cohérents (FR/EN) et on oriente précisément les anciennes URLs vers les nouvelles pages équivalentes. Dans Odoo, les redirections se gèrent au niveau Website → Configuration → Redirects (modèle website.redirect). On évite les chaînes de redirections et on s’assure que chaque ancienne URL a une seule destination finale. Pensez aux variantes linguistiques et à la casse (majuscules/minuscules), aux “/” finaux, et aux anciennes pages médias qui génèrent souvent des 404 post-migration.
Étape 3 Reprise de contenu, métadonnées et schémas dans Odoo
On recrée le site dans Odoo Website (thème, gabarits H2/H3, blocs réutilisables), puis on importe les contenus : pages piliers, blog, catégories, fiches produits. Les titles et meta descriptions sont repris (ou réécrits) en respectant les limites de longueur ; les H1 sont uniques et parlants ; les H2/H3 structurent clairement l’information. On réintègre les schémas (articles, produits, FAQ, organisation) via blocs HTML ou snippets dédiés en JSON-LD, on remet les liens internes stratégiques (top articles, pages money), et on compresse/régénère les images (nom de fichier, alt text). Si votre site est bilingue, on active multi-langues et on ajoute les hreflang appropriés ; en e-commerce, on vérifie prix, variantes, disponibilité et URLs propres pour les produits phares.
Étape 4 Technique & mesures : sitemaps, robots, GA4, GSC, performances
Odoo génère un sitemap.xml propre : on le passe au peigne fin, on l’envoie dans GSC et on configure robots.txt pour n’exposer que l’indexable. On place GA4 via le champ dédié dans Odoo Website (ou via GTM si vous préférez un tag centralisé). On installe les pixels publicitaires (Meta, LinkedIn, Google Ads) et on conserve les UTM de vos campagnes. Côté perf, on vérifie LCP, INP, CLS page-par-page ; on active le lazy-loading d’images, on minifie JS/CSS et on contrôle le poids des médias. Sur Odoo 19, l’éditeur facilite l’optimisation des gabarits ; si vous utilisez un CDN ou un proxy (Cloudflare, Fastly), on règle le cache et les redirections au même endroit pour éviter des conflits avec Odoo.
Étape 5 QA, pré-production, go-live et suivi 4 semaines
Avant publication, on fait une recette complète : liens, formulaires, recherche interne, navigation mobile, paiement si e-commerce. On crawle l’environnement de pré-prod, on teste la matrice 301 et on chasse les 404. Le jour J, on bascule le DNS, on met les redirections actives, on force HTTPS, et on vérifie en temps réel GSC (couverture, erreurs) et GA4 (pages de destination, conversions). Les 4 semaines suivantes, on suit les positions des pages clés, on corrige les 404 restantes, on enrichit le maillage interne et on publie 2-3 articles frais pour réactiver l’exploration. Objectif : stabilité des sessions organiques, maintien (voire gain) de positions, et UX plus fluide.
Spécificités Odoo qui aident vraiment
Odoo centralise CMS, e-commerce, CRM, ventes et inventaire : moins d’extensions fragiles, plus de cohérence. Le Website Builder permet des gabarits SEO-friendly (titres, méta, fil d’Ariane), des URLs propres par langue et par type de contenu, le multi-site si vous gérez plusieurs marques, et l’intégration simple de GA4/GTM. Côté e-commerce, les pages produits sont rapides et modulaires (variantes, attributs, cross-sell), et le portail client améliore taux de conversion et réachat. En finance, Odoo Accounting relie paniers, factures, taxes et paiements, ce qui simplifie le suivi des KPIs marketing-vente (coût d’acquisition, LTV, marge par canal).